Terrasse de l’Imprévu, mercredi 15 mars 2017, 16h50

21.09.2017

On fait comme si c’était le printemps. On commande des bières colorées. On est prêt à pedzer en terrasse jusqu’à point d’heure. On a le visage rougi par le soleil, du moins c’est l’excuse qu’on inventera en rentrant.

Mais le vent fait branler la table chancelante, les voitures hurlent sur le boulevard trop proche et les Espagnols s’en vont avec le soleil.

Quelques étudiants à chapeau ou à capuche se la racontent. D’autres ont sorti les lunettes de plage.

Une moto pousse un cri. Les voitures se reflètent dans le toit de l’Ecole des Métiers, à l’envers mais rectilignes. On tord la tôle mais toujours à angle droit. Pas de lyrisme. Ici, on est techniciens, pas artistes.

Sur un petit panneau vert au milieu du gris : « Poussins / Küken »

On est peut-être des techniciens, mais on a gardé notre âme d'enfants.

Post précédentAlfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour Post suivant28 décembre 2014

Commentaires et réponses

Soyez le premier à commenter

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.