Blog suisse de littérature

Copeau (n.m.)

  • Vincent Francey

Coupure puis tas. Précipice puis dégringolade. Lentement descendre puis ce sont ceux d’après au-dessus de nous qui descendent. Au début, brûlure. Ensuite, pourrissement. L’immobilité, longtemps, tout est noir, tout est lourd, on est mort. Puis ça remue, ça s’écroule, ça s’envole, on est à l’air libre un instant, ça nous tombe dessus, les autres viennent aussi, on est à nouveau dans le noir, dans le lourd mais ce n’est plus la mort, ça vibre, ça s’envole une seconde fois, on a le ciel au-dessus, puis ça piétine, impossible d’esquiver, ça écrase, ça mouille, il y a de la terre, de plus en plus de terre, c’est à nouveau noir, ce sera bientôt encore la mort. Puis une chaleur. Le vent. Le sillon d’encre.

Voir le monde comme si on était un copeau, un texte écrit dans le cadre de <link http: www.tierslivre.net spip _blank de françois>l'atelier d'écriture de François Bon.


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.