Blog suisse de littérature

corrida fatale

  • Vincent Francey

La corrida devient fatale. Le final est terrifiant. La corrida est par essence fatale et son final toujours terrifiant. La corrida est une boucherie. Non, ce n'est pas une métaphore : la corrida n'est rien d'autre qu'une boucherie, une vraie boucherie, dont le boucher se pare de plumes pour faire illusion, une boucherie lente, voilà la corrida, une boucherie rituelle, un sacrifice, et voilà que s'impose le mot holocauste, un mot qui dit pire que tout, et l'esprit tremble, la plume tremble, pas celle du boucher à plumes, la plume de celui qui écrit, quand s'impose le mot holocauste, le mot sacrifice, le sang des victimes, la mort donnée, pire, la mort vendue aux foules assoiffées, la mort dansée, mais c'est l'emplumé qui danse, le taureau, lui, panique, il est enfermé dans cette arène, dans cette chambre noire, il est pris au piège, le taureau, et eux, ils regardent, eux, ils applaudissent, eux, ils bandent. La corrida, c'est l'anti-tragédie, sauf pour le taureau. La corrida, c'est une fatalité qui se vautre. La corrida, c'est de la terreur en couleur.

Je lis en ouvrant mon navigateur : "La corrida devient fatale. Le final est terrifiant." Pourquoi devient ? Brève réflexion en compagnie de Francis Cabrel.


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.