Selon la science, cette actrice est la plus belle femme du monde (on pourrait juste laisser cette phrase là et en admirer la stupidité). Deux mots : science ; beauté. Une formule ? Nombre d’or, chimie organique, physique quantique, on balance la femme dans la machine, l’accélérateur de particules, le simulateur de vol, l’algorithme absolu, on la scanne à l’aide d’une application de vieillissement, on lui tâte les nichons – parce que la machine ne remplacera jamais l’humain dans le domaine de la concupiscence – on lui dit qu’elle a de beaux yeux histoire de voir si elle mouille – l’humain gâche tout, la machine n’aime pas quand c’est mouillé – et on attend que l’ordinateur, à qui on a fourni toutes ces données, les analyse et nous dise voilà, c’est elle, la plus belle pour aller danser, et la science est contente, elle a prouvé qu’elle était capable de tout et n'importe quoi et une fille à lunettes, vexée de n’avoir pas été élue, propose à ses collègues à moustache une seconde expérience, et si, leur dit-elle naïvement, on faisait la même chose pour trouver l’homme le plus beau du monde, je suis prête à lui tâter le zguègue, pour la beauté du geste, comme le disiez en me violant, et les moustachus toussent, ce n'était pas à proprement parler un viol, il ne faut pas exagérer, et la fille pleure, et la plus belle femme du monde pleure aussi et il faut recommencer les calculs, parce que ça l’enlaidit, de pleurer, la plus belle femme du monde.