La rotation, c’est la tête qui nous tourne mais mécaniquement, toujours à la même vitesse, sans le moindre grain de sel ni de folie pour déglinguer la course monotone et automobile de la tête qui tourne et qui tourne avec ses grands ruisseaux de ferraille pas même rouillée. La rotation, c’est un cercle sans émotion, une sphère vulgaire, un rot rond. La rotation, ce n’est pas mon manège à moi et ce n’est pas toi et ce n’est rien d'autre que cet engrenage sans fin du cycle de la vie, de la mort et du vélomoteur. La rotation, c'est cette éternelle ratiocination du cerveau dans la tête qui tourne et qui tourne avec ses grands torrents de mots et avec ses petites gouilles de pensée qui tournent et qui tournent en rond dans ma tête ronde. La rotation, c'est ce qui tourne dans le vide et c'est ce qui tourne dans la vie et c'est ce qui tourne et qui tourne et qui tourne et toutes les choses vivantes tournent avec elle. La rotation, c’est la boule de pétanque qui se fout du cochonnet quand déjà la chanson tourne et retourne en boucle dans ma tête ronde qui s’en fout quand ça tourne et ça tourne et ça tourne pas rond comme une chanson qui dit ça sert à quoi le cochonnet si t’as pas les boules. Faut savoir dire stop.