Blog suisse de littérature

Journaux recalés : passé et présence

L'écriture d'un journal ouvre un espace de liberté. Celui-ci se dédouble en revenant à des textes écrits il y a plusieurs années puis en retrouvant le présent à travers un journal vidéo recalé.

Vincent Francey

Dans le trois-cent-unième épisode de mon journal de lecture, je parle et lis des extraits du livreLe loisir, fondement de la culturede Josef Pieper, publié en 1948 et traduit de l'allemand par Pierre Blanc en 2007 pour les éditions Ad Solem.

Vincent Francey

Se replonger dans des écrits anciens. Cette vie-là, est-ce que c’est ma vie ? Ce type qui écrivait déjà, si maladroitement, est-ce ce même type qui essaie toujours d’éviter les maladresses ? Quels sont les échos, les dissonances, les résurgences ? Seulement quelques extraits (laisser secrètes mes amours adolescentes), des bribes de passé qui remontent, des mots qui ont été écrits par qui ? Toujours cette drôle d’idée que ce n’est pas moi.

Où l'on apprend que les vers d'oreille ne sont pas solitaires.

Vincent Francey

Ainsi donc, les jours où tu te remets à ton journal – ce matin parce que, mais c’est trop chaud, trop intime encore, l’intimité ne serait-elle rien de plus qu’une question de temps qui passe ? – tu te replonges dans tes journaux de jadis. Deux blocs de journaux, l’actuel, dès 2014, sporadique. Le tout vieux, appliqué : 1998-2002. Des renaissances en périodes de crise aussi, tu ne sais plus où ça se trouve, mieux vaut peut-être laisser cela enfoui. Dans le journal récent – celui où ton écriture,…

Vincent Francey

Journaux en miroirs des lendemains de Saint-Valentin chez un célibataire endurci : deux sœurs – peut-être, je n’ai jamais osé demander – à dix-huit ans d’intervalle.

Vincent Francey

Présentation de mon livre Je de mots, dictionnaire intime, un dictionnaire de hasard et de nécessité.

Vincent Francey

Deux dimanche à cinq ans de distance, la même langueur dans le voyage d'hiver ?

Vincent Francey

Journaux en miroirs des 31 décembre 2017 et 2020, où il est question de mots, de morts, de chansons et de gestes interdits.

Vincent Francey

Faisons dans le gentil et le politiquement correct. A l’heure du cynisme roi et de l’UDC à presque trente pour cent, ça fait du bien de faire un peu son gauchiste idéaliste bien-pensant. Bien penser aujourd’hui est mal vu. Il faut penser selon la norme, vite et mal, ruer dans le tas d’immondices, s’indigner devant des photos ou des desssins, cracher son venin sur facebook, affirmer sa haine sans honte, insulter les misérables, leur foutre tous les malheurs du monde sur le dos, se pavaner dans sa…

Vincent Francey

Ambiance d’automne, gris, rouille, brouillard, mélancolie. Il semble qu’on s’endort. On s’est couché tard hier soir. On a tué l’été. On s’apprête au long sommeil. On s’habitue à la mort. Le froid revient, engourdissant, il ralentit enfin la trépidation. On pourrait rester des heures à ne rien faire. On devrait.

Vincent Francey

Il est des soirs où l’on ne peut s’empêcher de refaire le monde, tout seul, entre plainte contre l’assassinat de la paysannerie et souvenirs renaissants. J’ai relu – après Maupassant, Une Vie, chef-d’œuvre simple – quelques-uns de mes textes anciens, de ceux dont je me dis qu’il faudrait les publier peut-être, dans un futur toujours reporté. Le Noyer m’a remis en bouche le souvenir du pain de chez Sudan, madeleine de Proust que l’industrialisation de l’alimentaire empêche de renaître. Puis «…

Vincent Francey

Dans ce onzième journal d'écriture, je vous présente dix idées de livres à faire.

Vincent Francey

Dans les cartons, l’expression est fausse. Sur les cartons serait plus juste, tant il faut camber. Ranger ? Bien sûr. Procrastiner. Déjà deux bibliothèques sont remplies. Romans et poésie. Le reste devra trouver sa case. Peut-être. Le désordre ne doit pas disparaître. C’est l’encombrement qu’il faut supprimer. L’encombrement, aujourd’hui, c’est Morat-Fribourg. La société entière semble prise de courante. Je viens de caquer et je suis rassuré : pas chopé la pandémie. Je rangerai lentement mon…

Vincent Francey

Dans le neuvième épisode de mon journal d'écriture livresse d'écrire, j'expose l'avancement du chantier dans le livre qui sera issu des articles diconner.

Vincent Francey

Ordre et désordre, nouvel appartement, mariage et corrections, ça s’accélère. Le train-train ne siffle plus. Il s’emballe. Ainsi donc il s’est marié. En musique. Loin des mièvreries habituelles. J’en étais tout ému, moi qui ne crois plus à grand-chose en amour et en foi. Cela sentait si bon l’amour sincère, la rencontre vraie, la vie qui tourne bien, qu’on aimerait que ce soit toujours ainsi. Tout à l’heure, dans Une Vie de Maupassant, alors que je testais le confort d’un nouveau divan, le…

Vincent Francey

Dans le quarante-deuxième épisode du vlog le journal recalé, me voici de retour à Montagny-la-Ville, en quête d'enfance et de musique. Merci aux musiciens de la Concorde et aux gens des Fauvettes qui m'ont permis de trouver encore un peu de vie dans un village devenu dortoir.

Vincent Francey

Faut-il supprimer Benolon des tacons ? Déjà qu’il passe en coup de vent et sous le train. Peut-être faut-il au contraire, amplifier son histoire, la relier à celle de l’homme à la valise. Est-il lui aussi une victime du sacristain ? Son suicide prendrait plus d’importance. À réfléchir. Écrire un roman suppose des sacrifices. Il y a des personnages qu’on aimerait ajouter mais le monde est déjà trop peuplé. Alors on coupe des têtes. Au fond, dans L’homme à la valise, j’en suis au choix de la…

Vincent Francey

Dans le neuvième épisode de mon journal d'écriture livresse d'écrire, il est question de ce que le confinement change (ou pas) à l'écriture. J'en profite également pour faire le point sur les projets en cours.

Vincent Francey

Dr House et L’archipel du goulag, matinée où l’humain sombre. Les gens mentent. Le diagnostique est certain. Ils mentent sous la torture ou sous la peur. Ils mentent pour torturer ou pour faire peur. L’humanité mérite-t-elle d’être sauvée ? Y a-t-il un seul juste dans Sodome et Gomorrhe ? Quelques-uns, rares, ne se sont pas laissé faire. Quelques-uns avaient la force de cette enfant cancéreuse qui accepte de vivre encore un peu son martyre par amour pour sa mère. Les autres sont brisés. Ils…

Vincent Francey

Dans le quarantième-et-unième épisode du vlog le journal recalé, je vous emmène au pied de la tour de Montagny en musique avec Yorkshire Ballad. Cette vidéo est dédiée à la mémoire de notre très cher ami Martin, qui vient de nous quitter.

Vincent Francey

Le lundi de bénichon digère. Il a mal au dos. Il bâille. Je me suis senti de la campagne le temps d’un week-end. J’ai revu Ducrot, le crâne toujours plus lisse, Pompon, fidèle à lui-même, plus paysan que jamais, quelques filles qui se pâment – il en existe encore – devant Patrick Bruel et en fin de soirée Petit Dougoud. Il y avait aussi A. Comme un fantôme. On fait comme si. Invisible. Toujours timide. Jolie. J’étais fou. La Suze, bien sûr, à flots, descendre par le Rio, café noir, les enfants…

Vincent Francey

Voici quelques réflexions à propos de l'écriture en période de coronavirus. Il y est question notamment du blog fribourgs.com, d'une des dernières phrase 2 page 78 et du spectacle Celsius (inscrivez-vous pour chanter sur celsius-2021.ch/).

Vincent Francey

Le 11 septembre. Date qui chaque année rappelle la naissance d’une époque sans sûreté. L’image revient. L’avion. Les tours. La poussière. La théorie du complot. Puis l’Irak envahi. Ben Laden. Madrid. Daech. Charlie. Le merdier. Et chaque année, le 11 septembre qui vient gâcher la bénichon. Dernière image de cours aujourd’hui : le canton d’Appenzel ressemble à un jambon. Une élève rigole. Elle est turque. Si seulement Ben Laden et ses sbires avaient connu la vraie bénichon des Arbognes, tout…

Vincent Francey

Dans le quarantième épisode du vlog le journal recalé, voici quelques mots que j'avais à coeur de dire en cette période de lutte contre le coronavirus.

Vincent Francey

Déménager, c’est jeter. C’est constater la puissance de la société de consommation, sa production sans fin de déchets. L’appartement, trop grand, s’est rempli de babioles inutiles qu’on garde parce qu’on ne sait pas trop où il faut les jeter dans la jungle des déchetteries. Partout pulullent de la paperasse, des photocopies en trop gardées pour (si) jamais, des factures payées voilà dix ans, des notes prises lors d’un cours oublié, des esquisses de poésies mal ficelées. Il y a aussi les habits…

Vincent Francey

Dans le septième numéro de mon journal d'écriture livresse d'écrire, j'évoque quelques projets poétiques en devenir.

Vincent Francey

Soucis de voiture et de lave-vaisselle. A mépriser ? A moitié. Paresse des pieds et des mains. Les machines devraient aider à la glandouille. Elles poussent au burn-out. Système à changer. Comment ? Là s’arrêtent mes compétences. Je vois que le mur dans lequel on se jette est proche. Je freine. Les freins lâcheront-ils ? D’après mon garagiste, non, d’après le type du service des autos, oui. Les spécialistes ne sont pas d’accord. Faut-il sortir de l’euro ? Là aussi, mes compétences sont…

Vincent Francey

Dans le trente-neuvième épisode du vlog le journal recalé, une petite visite de l'appartement de que je quitterai bientôt.

Vincent Francey

La théorie du complot est bandante, surtout quand elle porte sur le football. Exploit de l’équipe de Suisse hier soir : 3-2 contre la Slovénie, alors qu’à un quart d’heure de la fin, c’était encore 0-2. Merci Sepp Blatter. Et l’arbitre. Et l’équipe adverse. Combien d’argent versé ? D’autres fois, la théorie du complot est à vomir. Un enfant meurt sur une plage. Il émeut la planète entière. Il donne corps au drame des migrants. Il réveille l’esprit de solidarité assassiné par la société…

Vincent Francey

Dans le sixième numéro de mon journal d'écriture livresse d'écrire, je parle des carnets que j'utilise pour prendre des notes. Il y est question à travers eux d'un lointain voyage en Chine, de mes écritures d'ailleurs, celles du samedi, des ateliers d'écriture de François Bon et du futur spectacle Celsius.

Vincent Francey

La fatigue de l’enseignant, vue de l’extérieur, est un mythe. Dix périodes de cours aujourd’hui. Le profane s’esclaffe. Ça ne fait même pas dix vraies heures puisque chez les profs, une heure, c’est quarante-cinq minutes. Pourtant, je suis tellement crevé que j’ai bien de la peine à faire le calcul : sept heures et demie ! Une journée normale quoi, dira-t-on. Si on fait fois cinq, on n’arrive même pas aux quarante-deux heures réglementaires. Dix heures de cours en un jour ? Tout prof compatit.…

Vincent Francey

Dans le trente-huitième épisode du journal recalé, j'explore en les filmant maladroitement quelques interstices volés au temps durant le mois passé.

Vincent Francey

Il fait chaud en cachette. L’été s’accroche malgré la pluie. Détails ? Quand on sue, il semble que rien d’autre n’existe, que la vie n’est que transpiration, que le corps n’est capable que de suinter. La fenêtre ouverte cherche l’air comme je recherchais tout à l’heure cet air de Mozart d’avant l’été, un peu oublié, bientôt obsédant. Sinon, en cette saison, une phrase papillone : bientôt la bénichon. Les jeunes sont obligés de la fêter dans des abris PC. Une honte ! Il y a aux Arbognes un…

Vincent Francey

Voici le cinquième épisode de mon journal d'écriture livresse d'écrire, dans lequel j'évoque un projet de livre en cours sous forme de dictionnaire, à partir notamment des articles diconner de ce blog.

Vincent Francey

Les visages tout neufs me scrutent. Que pensent-ils ? Ils ne disent pas grand chose. Ils s’ennuient déjà. Ou pas. La rentrée est une renaissance. On se demande si ça va passer ou casser. Au début, on s’observe. Lequel sera le crapaud ? L’appel du crapaud, livre parfait pour la rentrée. Pour l’instant, on s’aprivoise, on joue au renard et aux petits princes, on attend. Les visages sont indifférenciés. C’est le groupe des filles sur la plage de Balbec, pas encore Albertine. Quelques-uns sortent du…

Vincent Francey

Dans le trente-septième épisode du vlog le journal recalé, le dernier de l'année 2019, il est temps de réfléchir à la suite à donner à ce journal.

Vincent Francey

Travail. Ça recommence. Pourquoi ? Et si on s’en passait ? Bien sûr, on s’attache aux élèves, on aime la matière, on prend du plaisir au show, mais si ça ne recommençait pas selon contrat, ferait-on la rentrée chaque année ? Les profs, paraît-il, s’habituent vite à la retraite, parce qu’ils ont l’habitude des longues périodes d’inactivité professionnelle. Et si je prenais un peu d’avance… Je ferais comme dans Les Renards pâles de Yannick Haenel, je dormirais dans ma voiture après avoir jeté tous…

Vincent Francey

Dans mon quatrième épisode de livresse d'écrire, mon journal d'écriture, j'annonce l'ouverture d'un nouveau blog :

Vincent Francey

J’ai contrôlé. Oui, il l’a bien écrit. Encore une lecture en vue, tout comme les voyages de Gulliver, à cause de la fanfare. Personnages : le monsieur à barbiche qui se promène tranquille et la dame au chien blanc. Il suffit de regarder par la fenêtre. Le cantonnier à la rose. Hubert Audriaz. L’homme-statue qui n’arrête pas de bouger, le petit flic basané et le grand à moustaches, le syndic et ses vestes en cuir qui sort de l’apéro, dégaine de socialiste embourgeoisé. À Fribourg aussi, il y…

Voici le trente-sixième épisode de mon vlog le journal recalé, en écho à un très beau concert dont je fus le spectateur dans la très belle église de Ressudens.

Merci à l'Ensemble vocal Chorège et à son chef Fabien Volery, ainsi qu'à son papa Francis Volery pour Noël tzigane (paroles de Gérard Plancherel).

Merci aussi à Catherine de Blasio et Hervé Tissot à la clarinette.

Le premier chant est du compositeur italien Bepi de Marzi.

Journal décalé

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.